Bernard Cortés est un artiste discret dont les œuvres parlent le langage du cœur.
Gilles, mon gendre, m'a demandé d'écrire la biographie de mon père. Cela m'a à la fois surprise et émue. Et je pense déjà à ses arrières petits-enfants, Jeanne et Antoine. Je ne sais pas grand chose de son enfance, ce que j'ai appris me vient de ma mère, Clarisse Cortés née Crisias et je vais essayer de rassembler les souvenirs que mon père m'a laissés, de Chéragas en Algérie jusqu'à Nice.
Sa famille
Bernard (Georges) Cortés est né en Algérie, à Chéragas, sur le domaine de La Trappe, à 12 kilomètres d'Alger, le 17 mai 1910. Je n'ai jamais su pour quelle raison tout le monde l'appelait Georges. Son père, François Cortés, est né en Algérie, à Boghar, le 5 juillet 1871, décédé en France en 1966. Sa mère, Carmen Espi est née en Espagne, à Villalonga le 28 Février 1868. Elle est arrivée en Algérie à l'âge de 20 ans. Décédée en Algérie dans les années 1950.
La Trappe
Ses parents ont vécu à La Trappe, à environ cinq kilomètres de Chéragas, sur le domaine Borgeaud. Ce domaine avait été crée par des moines trappistes en 1847. Un millier d'hectares, constitué d'arbres fruitiers, de géraniums rosat, de cultures maraîchères, patates douces (il y en avait toujours sur la cuisinière de ma Grand-Mère), ferme, forêt et bien-sûr la vigne, son vin était renommé.
Ce domaine fut vendu à Lucien Borgeaud originaire de Suisse, en 1904, alors que la séparation de l’Église et de l’État se préparait.
Mon grand-père était garde chasse. À la Trappe les logements étaient gratuits, il y avait distribution de lait et de produits de la ferme dont 45 litres de vin par mois. Il existait une école, un dispensaire où les soins et les médicaments étaient gratuits.
Mon père a donc vécu sur ce domaine. Vie certainement agréable dont j'ignore les détails. Je sais qu'il montait à cheval, qu'il a conduit une voiture à l'âge de 16 ans. Il a obtenu son Brevet ce qui lui aurait permis d'être instituteur mais il a préféré la liberté.
Grand, brun, les yeux verts, cheveux ondulés, élégant, toujours bien vêtu (j'ai retrouvé quelques photos), c'était un artiste, à l'esprit inventif, rêvant d'entreprendre beaucoup de choses, ce qui par la suite fut parfois une source d'inquiétude pour ma mère.
Les jeunes années d'un peintre
Le fils de Lucien Borgeaud, Henri, né en 1895 était le parrain de mon père. Il devint Maire de Chéragas en 1935. Henri Borgeaud accordait des avantages remboursables sans intérêts pour les jeunes ménages et les familles en difficultés. C’est ainsi que mon père a pu commencer sa carrière d’exploitant de Cinémas en 1942.
Artiste, il a pris des cours de dessin et de peinture avec le peintre Emile Deckers, né en Belgique en 1885, arrivé en Algérie en 1920, élève de Carpentier et de Carolus-Duran à Paris. Il lui est arrivé de venir chez nous à Chéragas pour peindre des portraits de femmes arabes. Mon père a exposé ses tableaux au salon des Artistes Orientalistes à Alger. L'un d'entre eux a été exposé à Tunis.
Le nom de Bernard Cortès figure dans l'ouvrage d'Elisabeth Cazenave "Les Artistes de l'Algérie 1830-1962". (Bernard Giovangeli Editeur, Association Abd-el-Tif).
La Villa Abd-el-Tif est née en 1907 à Alger. C’était une résidence d'artistes avec bourse d'étude décernée après un concours ; modestement appelée la "Villa Médicis Algérienne".
A ce propos, un cousin de mon grand-père Cortès, Francisco Brochyllop, a reçu un premier prix de Rome de sculpture (c'était le fils de la sœur de la grand-mère de mon père !).
Mon père peignait surtout des fleurs et réussissait les cuivres, la transparence du verre.
Il s'est essayé aussi au cuivre repoussé et en terre glaise (argile) il a réalisé des têtes et des personnages.
Son mariage
Le 14 octobre 1933, il épouse ma mère Clarisse, Marthe Crisias, née le 19 mai 1913 à Chéragas. Ils s'étaient rencontrés un été à Chéragas, lors d'un bal du village. Mon père est alors employé à la Banque de l'Algérie.
Mon frère Michel, François, Gustave nait le 4 novembre 1934. Ils étaient installés à Chéragas dans un appartement tout proche de la Mairie. Quelques années plus tard une institutrice à la retraite qui connaissait bien ma mère, ayant fait construire une grande villa entourée d'un jardin avec trois appartements, leur a proposé de déménager. C'est ainsi que le 14 juin 1942, je suis née dans la Villa de Méritens, au premier étage, en face d'une ferme avec poules, coqs, pintades et cochons, à l'orée du village.
Les cinématographes
Entre temps, la guerre avait éclaté. Un jour, alors que ma mère attendait ma naissance, mon père lui annonça qu'il avait quitté la Banque, il avait démissionné ! Grande inquiétude ! Qu'allait-il se passer ?
C'est alors que, grâce à Henri Borgeaud alors Maire de Chéragas, il a pu acheter sa première salle de cinéma, celle du Village.
Ensuite il revendit Chéragas et acheta le Cinéma de Zéralda, distant d'une quinzaine de kilomètres.
Vint l'époque de la mobilisation. Mon père fut envoyé au Havre, je ne sais pour combien de temps, puis revint à Alger, toujours mobilisé, au "Musoir" (extrémité arrondie d'une jetée) au Port d'Alger. La salle de Zéralda fut réquisitionnée.
Mais qui devait s'occuper du cinéma pendant ce temps ? Ma mère. Courageusement, elle s'organisa. Il lui fallut une autorisation pour circuler, conduite par un cousin et c'est sans doute à ce moment là que notre grand-mère maternelle, Léontine Huet née en 1880, est venue vivre chez nous.
Plus tard, mon père décida de faire construire une salle de cinéma à Douéra, un village à quatorze kilomètres de chez nous. Il le baptisa "Le Galion", sans doute en pensant aux galions qui rapportaient l'or du Mexique en Espagne au XVIe siècle.
Mon père s'occupait du cinéma de Zéralda pendant que ma mère dirigeait celui de Douéra. Il l’accompagnait avant chaque séance et passait la reprendre en quittant Zéralda. Une nuit sur la route, il prit un autostoppeur qui, lui apprirent ensuite les gendarmes, venait de commettre un crime.
En 1953 il vendit les deux cinémas pour acheter "Le Splendid", déjà nommé ainsi, à Guyotville, au bord de la mer à une quinzaine de kilomètres de Chéragas. Ce fut l'époque du Cinémascope.
En même temps il avait crée une entreprise de matériaux de construction à Chéragas où il avait loué un terrain au milieu du village, cela dura environ deux ans.
J'ai retrouvé une édition du 31 décembre 1958 du Bulletin Officiel du Registre de Commerce faisant mention de sa "Société Cinexploit" au capital de 600.000 francs porté à 1.000.000 de francs.
Mais en quoi consistait sa vie d’exploitant de cinéma ?
Il y avait bien sûr les séances hebdomadaires, deux soirées à 20 heures, les dimanches et jours fériés deux séances l'après-midi et une le soir, sans oublier les samedis soirs.
Mes parents partaient toujours ensemble, par tous les temps. Ils rentraient tard, transportant la recette des séances dans une sacoche. C'est un miracle qu'ils n'aient jamais été agressés. A minuit ils trouvaient un repas préparé par ma grand-mère. Ils n'ont jamais pris de vacances à l'exception du lundi de Pentecôte : nous allions au restaurant.
Il fallait choisir les films en fonction de la clientèle : westerns, films arabes, policiers, "mélos" italiens ou films plus classiques. Il y a avait aussi la gestion des employés, au moins cinq personnes étaient nécessaires. Souvent c'était ma mère qui choisissait les films. Elle se rendait à Alger pour cela et la première fois qu'elle y est allée, arrivée devant la porte du bureau, elle ne savait pas s'il fallait frapper ou entrer sans frapper.
Mon père devait visionner chaque bobine avant de les confier à l'opérateur. Mais il avait du temps libre, il aimait jouer aux boules sur la place du village, à deux pas de la maison ou retrouver quelques amis dans un café. Il état souvent sollicité par des membres de sa famille lorsqu'ils avaient besoin d'aide. On lui a même demandé de transporter, dans le coffre de sa voiture, les "restes" d'un vieil oncle décédé depuis longtemps... Ma mère a refusé, pensant aux trajets qu'elle devait faire la nuit.
L'été à Sidi-Ferruch
En été nous partions dès le 1er juillet à la plage Moretti à Sidi-Ferruch. Jusqu’au 25 septembre, nous restions mon frère et moi avec ma grand-mère et ses trois sœurs "Tata Jeanne", "Tata Gabrielle" et "Tata Berthe". Mes parents venaient nous rejoindre presque chaque jour. Mon père en profitait pour aller à la pêche à la ligne, en short et en casque colonial. Il passait des heures sur la plage de sable, parfois il utilisait le bateau de mon grand-père, un "Pastera". Il nous rapportait de quoi faire des fritures ou de la soupe. Souvent aussi, il ramassait des oursins sur les rochers à l'aide d'un "carreau" (caisse à fond transparent) et d'un crochet à long manche.
Nous avions, au bord de la mer, deux villas dont l'une, comportant un rez-de-chaussée et un étage, était louée pour la saison estivale.
Je n'ai jamais vu mon père se baigner, la pêche lui suffisait.
Mon père
C'était un homme plutôt réservé, peu démonstratif, très sensible. Quand il était en colère, son juron : "nom d'un chien". Il fumait des cigarettes brunes et la pipe.
Il avait un don : la radiesthésie. A l'aide d'un pendule il pouvait trouver de l'eau, repérer un objet égaré ou sélectionner un tissu de couleur pour guérir une douleur. ma mère ne s'est jamais séparée de son "chiffon jaune" pour soigner ses migraines. Il avait trouvé un "chiffon" marron pour mes maux de dents.
Je n'ai pas connu le temps où il "faisait la lecture" le soir, en famille, avant d'avoir un poste de radio. Chaque année, à Noël, il avait l'autorisation de couper un sapin au domaine de La Trappe.
J'ai eu la chance d'avoir un père disponible et aimant. Il fignolait mes dessins pour l'école, il m’emmenait au lycée et venait me chercher à la fin des cours, à Alger.
Après les cinémas
Il a vendu le cinéma de Guyotville et, croyant, espérant toujours, ainsi que l'affirmait Henri Borgeaud encore Sénateur-maire de Chéragas, pouvoir rester en Algérie, il a crée en 1959 une entreprise de transports, un commerce d’achat et vente de fumiers d'étables, paille et fourrage : S.A.C.E.N.P.A - Société Algérienne et Chéragassiène d'Engrais Naturels et Produits Agricoles. Il y avait trois camions de six tonnes : un Berliet et deux Ford. Cela fonctionnait très bien, il disait que c'était de l'or en barre.
Malheureusement en juin 1962, ce fut la fin, l'exode.
Pendant "les événements" il faisait partie du groupe de "territoriaux" du village, constitué des hommes de Chéragas, anciens militaires. Il avait le grade de sergent-chef, acquis pendant la deuxième guerre mondiale. lls étaient armés, chargés de nous défendre en cas d'attaques des "fellaghas". Mais je peux dire que nous n'avons pas eu de problème de relation avec les arabes du village.
Mon père était bien considéré et respecté, un homme franc, juste, honnête. Un "juste révolté" selon ma mère.
De 1954 à 1962 nous avons vécu avec la peur des attentats, des enlèvements. Un drame qui a duré huit ans. La Guerre d'Algérie.
Nous avons résisté, espéré mais il a fallu partir, quitter notre maison, nos souvenirs, notre pays, le cimetière, les amis, la famille.
Seule sa dernière voiture, abandonnée dans le garage a pu être ramenée à Nice grâce à un cousin resté au village. C'était son dernier plaisir : une Simca Sport "Plein Ciel", pas très commode car elle n'avait que deux portes mais il en avait eu envie. Il aimait les voitures. Je me souviens d'une Peugeot, une Frégate, une Dyna "Panhard" et une Opel Kapitan. Sa dernière voiture, à Nice fut une Dauphine. Grandeur et décadence !
L'exode
Juin 1962. Nous voici à Nice.
Ma mère et moi sommes parties en avion le 9 juin, nous ne nous sentions plus en sécurité au village. Ma mère a cru ne jamais revoir son mari. Il nous a rejointes en bateau quelques jours plus tard avec mon frère et sa femme Danièle, ainsi que les deux dernières sœurs de ma grand-mère (d'une famille de 15 enfants) décédée en 1959 : Tata Jeanne 80 ans et Tata Gabrielle 78 ans, et dont les parents étaient originaires de Tourettes-sur-Loup. Retour au pays de Grasse. Ils étaient arrivés en Algérie en 1840-1843. Quelle tristesse pour elles et pour nous !
Mon frère s’était marié avec Danièle Bernault en février 1959 et elle était enceinte lors du départ d’Algérie. Leur fils Jean-François est né le 10 décembre 1962 à Creil, dans l’Oise.
Au sentiment d'avoir été trahis se mêlait le désarroi du déracinement, le chagrin, l'angoisse. Mon père était plutôt exilé que rapatrié. Ruiné. Que faire à Nice quand on a 52 ans, deux valises pour tout bagage, non, aucune ne contenait de pièces d'or... Il avait pensé à rapporter la "ménagère", c'est à dire l'argenterie. Il avait roulé les toiles de ses tableaux, rangées dans le piano (un "Gaveau" droit), fermé le piano à clé. Il nous a rapporté la clé.
J'ai du mal à continuer ce récit.
L’accueil des "Pieds Noirs" à Nice s'est assez bien passé. Mon père s'est immédiatement adressé à l’Association des Rapatriés pour les aider bénévolement.
Il a fallu remplir des formulaires de toutes sortes, des justificatifs, des attestations, quémander des aides financières. Il y a eu des moments de découragement, de désespoir, des larmes.
Nous avions tout laissé dans notre maison qui fut pillée. L'algérien qui avait acheté le "Splendid" n'a jamais payé la totalité. L'argent manquait.
En septembre 1962 je fus convoquée à Aix-en-Provence pour la session spéciale d'examen de Propédeutique (première année de Faculté) d'Alger. J'étais tellement découragée que mon père a dû insister pour m'y emmener. J'ai été admise et j'ai pu ainsi continuer mes études à la Faculté de Nice-Aix, pour devenir professeure d'Anglais. Je lui dois cela.
En 1969, il n'avait toujours pas reçu de subvention d'installation. L'argenterie avait été déposée au "Mont de Piété", en attendant des jours meilleurs.
Il avait réussi à être dépositaire de la bière "33 Export" avec mon frère et un cousin. Mais l'affaire a périclité, trop de concurrence.
Poussé par ma mère, il s'était remis à peindre. Il a également réalisé trois œuvres avec la terre de Vallauris. Il a vendu trois ou quatre des ses tableaux mais nous avons précieusement conservés tous les autres.
Il en avait exposé quelques-uns dans une galerie place Massena et s'est aperçu que sa signature avait été remplacée par une autre "pour mieux les vendre". Imaginez sa colère et sa déception ! Il a tout récupéré sur le champ.
Mon frère Michel et son fils Jean-François ont hérité de son talent de dessinateur, Michel dans le domaine technique en devenant dessinateur industriel et Jean-François dans la sphère artistique notamment en B.D, réalisant sa carrière en maisons d'édition de Bandes-dessinées. Jean-François s'est marié le 26 mars 1988 avec Cendrine Gendreau, peu après le décès de son grand-père. Il est le père de Tara née le 11 septembre 1988 et de Wanda née le 24 mars 1992, les premières arrières-petites-filles de mon père. Tara a un fils qui se prénomme Kingston, né le 30 septembre 2010.
La vie en France
En 1969 il a obtenu un emploi à la clinique Saint-Georges de Nice. Cette clinique a été construite par des médecins rapatriés d'Algérie car la ville n'était pas très avancée dans ce domaine.
Mon mariage avec Jean-Pierre a eu lieu en juillet 1967 (le 6 à la mairie de Nice et le 8 au Monastère de Cimiez). Immédiatement, des liens se sont noués entre mon père et son gendre. Leur entente était un réconfort. Jean-Pierre l'a soutenu jusqu'à la fin de sa vie.
J'ai vu la joie sur le visage de mon père quand nous lui avons annoncé que nous allions avoir un enfant. Il n'était pas très loquace, ni très démonstratif mais extrêmement sensible. Isabelle est née le 30 juillet 1977. Ce fut un rayon de soleil. Elle s'est mariée avec Gilles Pellegrini le 10 juillet 2004 et a eu deux enfants, Jeanne, née le 9 avril 2007 et Antoine, né le 23 juin 2011. Elle aussi poursuit aujourd'hui la branche artistique de la famille en tant que muséologue et commissaire d'exposition.
Après quelques années de répit, l'état de santé de mon père a commencé à se dégrader. Il était atteint de la maladie de "Steel Richardson", provoquant la dégénérescence des facultés motrices. Il tombait souvent. jusqu'au jour où il s'est alité.
Cela a duré quatre ans. Il comprenait tout mais restait immobile et muet dans son lit. Un jour nous lui avons présenté une ardoise : il a réussi a écrire le nombre d'années écoulées depuis le début de son alitement et le mot "mort".
Ma mère l'a soigné jusqu'à la fin. Elle passait ses journées à "tourner autour du lit". Elle n'a jamais voulu qu'il soit hospitalisé. Des infirmiers étaient là pour l'aider ainsi qu'une femme de ménage-aide ménagère.
Tata Jeanne était partie en novembre 1962, Tata Gabrielle en mai 1968 et maintenant nous assistions au départ de mon père.
Nous l'avons entouré d'amour et d'affection, avec le désir de soulager sa souffrance physique et morale. Triste fin de vie.
Il est décédé le 10 mars 1988, vers quatre heures du matin. Nous l'avions veillé toute la nuit, ses enfants l'ont accompagné, sa petite-fille Isabelle aussi.
Voilà, j'ai terminé ce récit avec les larmes aux yeux, le cœur empli de peine, de nostalgie, de regrets mais aussi de joie et de fierté en pensant à ce que mon père avait vécu, connu, crée, subi, surmonté et perdu.
Sa vie en Algérie s'est écoulée sans trop de soucis, malgré "les événements" qui ont débuté en 1954. Le pire est arrivé en 1962. Il a "survécu" jusqu’en 1988.
J'ai rassemblé mes souvenirs mais je regrette de ne pas avoir montré plus de curiosité concernant l'enfance et la jeunesse de mes parents et de mes grands-parents.
Il venait "d'un pays qui n'existe plus", il venait "d'un paradis perdu".
Grand'Ma
Pour Gilles qui m'a incitée à écrire et je l'en remercie, pour Isabelle et pour Jeanne et Antoine.
Je vous aime tellement tous les quatre et je sais que "Grand-Papa" aussi.
Vous êtes les descendants de pionniers, ne l'oubliez pas et soyez-en fiers.
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